Vera, concentré d’émotions négatives, en proie à la jalousie, au dépit, à la culpabilité, s’est rendue aveugle à force de volonté. Elle tente de rétablir la communication rompue avec sa fille, Erlene, muette, incapable de parler parce qu’il « n’y a rien à dire, et pas de mots pour le dire ». Dans ce roman à trois voix, Janet Frame nous embarque dans un voyage sensoriel éprouvant, poétique, où sensibilité et folie se mêlent jusqu’à dénoncer d’un seul souffle l’inutilité du langage et l’échec de la communication humaine. L’instabilité guette le lecteur, qui finit lui aussi par se réfugier dans le silence et dans ses rêves, pour ne pas briser la fragilité du lien qui le retient à la vie.Le Jardin Aveugle vaut la lecture, ne serait-ce que pour l’hypersensibilité et l’âpreté de Janet Frame, dont la puissance artistique s’exprime pleinement tout au long du roman.
Le jardin aveugle, Janet Frame, Rivages Poche
Bravo à vous deux pour cette initiative. Je serai une fidèle lectrice. Promis. Longue vie à ce blog !
RépondreSupprimerMerci!!
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